Bienvenue chez les stars…

Comment ne pas faire le groupie et ne pas embarquer dans l’un des nombreux vans sur Hollywood Boulevard, pour aller découvrir d’un oeil mi-curieux mi-voyeur les Mansions des super stars du cinéma alors que je me trouve à Los Angeles. Un matin, je me rends sur Hollywood Boulevard, juste en face du Chinese Theater où se tiennent régulièrement les première de tous les blockbustters américains. Après m’être fait alpaguer par plusieurs jeunes gens distribuant des prospectus pour ces “hollywood tours”, j’embarque finalement dans un mini bus décapotable dont les sièges sont en simili panthère: classe!

Après avoir fait le rapide tour d’un pâté de maisons autour de Hollywood Boulevard, qui nous donne juste le temps d’apercevoir le building gravi par King Kong dans la version originale du film du même nom, nous prenons la direction des quartiers huppés de la ville à savoir Beverly Hills et Bel Air.

Assis à l’arrière du mini-bus, je me prête moi aussi au jeu stupide du:

Ici c’est la maison de Georges Clooney
Et là c’est la maison de Brad et Angelina…

L’intérêt du tour est limité, mais il permet de voir à quoi ressemblent des quartiers aussi célèbres que Beverly Hills, Bel Air ou encore Rodeo Drive. Les maisons de “stars” que l’on peut voir sont le plus souvent cachées derrière des haies de plusieurs mètres de haut, et les rares qui sont visibles de la route ne présentent de toute façon qu’un intérêt limité. Qu’est ce que cela change-t-il de savoir par exemple que Sylvester Stallone habite dans un petit cottage blanc de toute façon?
Ce qui est par contre beaucoup plus intéressant, c’est de voir que les supers stars hollywodiennes et les très riches de LA sont tous voisins. Une rue sépare par exemple la maison de Stallone de celle de Tom Cruise, qui est elle même à 100 mètres du château de Madonna et de celle de feu Michael Jackson. Plus drôle encore, Bernard Arnault, le plus célèbre des milliardaires français s’est récemment offert une villa sans prétention (27 millions d’euros) sur les hauteurs de la ville. Il aura désormais la chance de croiser Angelina Jolie ou Stieven Spielberg lorsqu’il sortira ses poubelles. La proximité de ces puissants pose des questions sur l’égalité des chances et surtout les réseaux auxquels tous ces riches appartiennent. Le coup de pouce d’un voisin lorsque l’on habite dans le Bronx doit être légèrement moins efficace qu’on coup de pouce d’un voisin lorsque l’on habite à Bel-Air…

Autre point intéressant que cette visite de gogos permet d’observer, l’adaptation des lois mises en place par la municipalités pour simplifier la vie de ces habitants d’exception. Les trottoirs ont été tous simplement supprimés à Bel-Air: difficile dans ces conditions de se promener sans risque d’être renversé par une des berlines qui sillonnent les rues. Plus fort encore, non seulement les trottoirs n’existent plus à Bel-Air mais la commune a aussi fait passer un arrêté interdisant les piétons dans le quartier. Plus de problèmes de curieux et surtout plus de problèmes de paparazzis.

Après avoir fait l’idiot pendant une bonne heure, zoomant pour prendre en photo le sommet d’une cheminée que l’on me promettait être celle de Beckham, nous reprenons la direction d’Hollywood Boulevard. En chemin, une Mercedes décapotable passe à côté de nous et je vois notre chauffeur/guide s’agiter dans tous les sens.

C’est Tommy Lee, c’est Tommy Lee

Je ne suis pas certain de qui il s’agit et je sens que le doute plane aussi dans l’esprit de tous les gens qui m’entoure mais qu’importe. Ils sortent tous frénétiquement leur appareil et mitraillent le malheureux. Après avoir pris des dizaines de photos, une des filles plus honnêtes que les autres pose finalement la question

mais c’est qui déjà Tommy Lee?
l’ex de Pamela Anderson, celui des vidéos…

Mais c’est bien sûr. Voilà deux heures que je suis dans ce van, et je sens le besoin fort d’en sortir avant que mes derniers neurones ne disparaissent. Verdict de cette visite? stupide, mais pas inutile, car elle permet d’illustrer à quel point le décalage est grand entre ceux qui font rêver et ceux qui rêvent…

Et pan, un pelle-mêle