Au Rajasthan, ce qui surprend le plus c’est la couleur. Partout omniprésente. La couleurs des turbans, des saris, des grands champs de blé (et parfois de cannabis aussi, oui oui j’en ai vus).
Ce qui est tout aussi appréciable c’est la beauté des autochtones. Il faut le dire, les Râjasthânis ont les traits fins et sont tout simplement beaux !

Ce qui me surprend aussi c’est l’aspect très touristique de la région.  Beaucoup d’Occidentaux viennent chercher ici un peu d’exotisme, et les infrastructures leur permettent de le faire à moindres risques. Dans les villes principales, les hôtels et les restaurants sont nombreux. Heureusement pour moi, j’ai la chance de visiter la région à dos de Lizzie ce qui me permet de sortir des sentiers battus.

Pour corser un peu le tout, je décidé d’éviter au maximum de suivre les autoroutes (enfin ce que les Indiens appellent des autoroutes, sur lesquelles on trouve veaux, vaches, cochons, enfants…) et de suivre ce que ma carte qualifie présomptueusement de « routes secondaires ». En fait je découvre rapidement que ce sont pour beaucoup des pistes défoncées, dont certaines ne sont tout bonnement pas asphaltées. Quand je pense qu’il y a aussi des routes tertiaires indiquées sur la même carte… à quoi peuvent-elles bien ressembler ?

Aux gré des intersections écrites en Hindi, ou le plus souvent sans aucun panneau, je me paume joyeusement et passe de petits villages en petits villages. Seulement là je suis bien loin des zones touristiques et je peux apprécier des endroits très authentiques.

Le contact avec les gens est très différent. Ils n’ont pas l’habitude de voir des touristes, encore moins des blancs, et encore moins un motard avec un gros casque et des bottes par 35 degrés à l’ombre.
Aucune animosité de leur part, juste de l’étonnement et beaucoup de curiosité de voir un étranger, chevauchant une si étrange machine.

Il y a quelques jours, je décide de m’arrêter pour faire un petit roupillon. Très rapidement deux hommes enturbannés se rapprochent de moi sans un mot. Ils me regardent et inspectent la moto, en touchant le radiateur, les rétroviseurs, la chaine…

Après Lizzie, c’est moi qui ai droit à une inspection en règle. Ils touchent mon casque, ma dorsale, toujours sans parler. Je me prête à l’exercice car je sens que c’est la curiosité qui les pousse. S’ils ne parlent pas, ce n’est pas par froideur, c’est une façon d’être très indienne qui fait partie intégrante de leur culture.

Alors que l’inspection continue, deux autres indiens qui passent en tracteur s’arrêtent, suivis de 3 autres qui passent en moto (oui trois, tous sur la même 125cc…). Puis c’est bientôt des enfants qui les rejoignent…
Rapidement c’est une trentaine de personnes qui m’entourent. Ma sieste est compromise, par contre après avoir échangé regards et sourires, je leur propose de les prendre en photos. Ils acceptent avec enthousiasme et sont captivés lorsque je leur montre le résultat sur l’écran de mon appareil.

Evidemment je profite de l’occasion pour shooter, shooter ce naturel, ce contact humain qui se passe de mots.
Ces gens n’ont pas la moindre idée d’ou je viens, ni de ce que je suis entrain d’accomplir en moto, mais est-ce vraiment l’important ? Ils sont aussi curieux que je le suis de découvrir quelque chose nouveau.
Leurs turbans m’intriguent et m’étonnent autant que mon casque les surprend. Ma moto les amuse autant que je m’amuse en en voyant leur camion sans carrosserie.

C’est cela que je suis venu chercher dans ce voyage. Des émotions… des émotions communicatives qui transcendent la langue. Nous partageons peu de choses, mais nous en partageons une fondamentale : l’Humanité. Et c’est finalement la seule chose dont nous avons besoin.

Et rien que pour vous et pour rendre les choses plus vivantes, une petite video de ce à quoi ça ressemblait…

 

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