Les croyances autour de l’existence d’un immense continent situé au pole Sud de notre planète ne date pas d’hier. Ce sont les Grecs, au premier siècle avant JC, qui pour la première fois de l’histoire, formulent cette hypothèse en arguant qu’un immense territoire existe obligatoirement sous ces latitudes pour contre -balancer les masses terrestres de l’Europe, de l’Asie et de l’Afrique du Nord autour du globe.
La théorie ne sera vérifiée que près de 2000 ans plus tard, mais dès lors, figure sur toutes les cartes une hypothétique et mystérieuse « Terra Australis », qu’aucun homme n’a jamais vue mais que les Grecs ont théorisé.

carte du monde de 1500, crédit http://www.sonofthesouth.net

En Janvier 1773, James Cook traverse le cercle polaire pour la première fois de l’histoire. Le célèbre navigateur anglais se rapproche à 120 kilomètres des cotes antarctiques, mais doit se retirer pour éviter que son bateau ne soit pris dans la glace, sans avoir pu observer le continent.

Ce n’est qu’en 1820 que le capitaine von Bellingshausen, dont l’expédition est financée par la marine impériale russe, parvient à se rapprocher à portée de longue vue des côtes.  Von Bellingshausen parvient à s’approcher à 32 km des côtes du continent blanc, et rapporte avoir vu d ‘immenses champs de glace.

8 ans plus tard, c’est un équipage français, commandé par le capitaine Jules Dumont d’Urville qui parvient pour la première fois à débarquer sur le continent blanc. Le brave Jules ne prononcera pas de phrase qui resteront aussi célèbre que lors de la conquête de la lune, mais il entre quand même dans la légende.

Après cette première, les explorateurs en tous genres se lancent dans un nouveau défi: la course vers le pôle.

Roald Amundsen

C’est un Norvégien, Amundsen qui réussi à atteindre la latitude 0 degré Sud le premier. Il s’inspire des techniques des Inuits, avec lesquels il va passer plusieurs mois, pour réussir son exploit. En plus de s’équiper des mêmes vêtements qu’eux, il suit leurs conseils et fait le choix de partir avec des chiens qu’il utilise pour tirer les traineaux de l’expédition. Ce choix s’avère décisif et son rival de l’époque, Scott, paie cher de ne pas avoir pris la même décision.

Robert Falcon Scott

Dans la plus pure tradition British, ce téméraire explorateur, qui est lancé dans une course implicite avec Amundsen décide lui d’embarquer des chevaux de trait dans sa conquête du grand sud. Son expédition rencontrent de nombreux obstacles pour arriver jusqu’au pôle qu’il atteint un mois après son rival Norvégien. L’ensemble des animaux doivent être abattus avant d’arriver jusqu’au pôle. Sur le chemin du retour, le temps exécrable, la fatigue et des erreurs de jugement conduisent l’équipe expéditionnaire au désastre. Scott et les 3 hommes qui l’accompagnent meurent d’épuisement et de froid à moins de 20km de leur campement de base.

Apres l’exploit d’Amundsen, il faut attendre 1956 pour que des hommes rejoignent à nouveau le pôle. Il s’agit cette fois-ci d’une expédition militaire américaine, qui réussit l’exploit de poser un avion à la latitude 0  degré Sud.

Mais pendant que les explorateurs et les aventuriers de tout poil se lance dans la l’exploration du continent, les baleiniers et les chasseurs de phoques, n’ont eux jamais cessé de naviguer sur les mers qui entourent le continent blanc. Ils établissent de nombreuses stations autour des côtes antarctiques et pêchent les mammifères jusqu’à leur extinction dans les année 70.

Plusieurs états ont successivement revendiqué des terres en Antarctique, en particulier le Chili, l’Argentine,l’Angleterre, l’Australie et la France. En 1959 pourtant en pleine guerre froide, le traité de l’Antarctique est signé par 12 pays dont les USA et l’URSS, définissant toutes les terres au delà du 60ème degré Sud comme indépendantes de tout gouvernement et dédiées à la recherche scientifique internationale. Les signataires de ce traité s’accordent aussi pour bannir l’Antarctique de tout activité militaire. Dès lors, une multitudes de bases scientifiques ont été installées sur le continent. La plus célèbre base française est la station d’Urmont d’Urville située en Terre Adélie. La plus importante base de recherche est la station américaine Mac Murdow, située sur la mer de Ross et qui abrite chaque été plus de 1000 scientifiques.

base américaine de Mc Murdo, crédit photo US Antarctic Program

En 1998, les accords de Madrid viennent renforcer le précédent traité en interdisant toute activité d’extraction et d’exploitation des ressources naturelles de l’Antarctique. Ils renforcent les clauses interdisant les activités militaires, en incluant l’interdiction de l’utilisation du continent blanc pour un soutien logistique, les manoeuvres et les tests d’armes. Le traité de Madrid déclare l’Antarctique comme “une réserve naturelle dédiée à la paix et à la science”. Le traité n’a pas de date de fin de validité mais a une date de renégociation fixée à 2048. En attendant les pingouins, phoques et autres baleines devraient pouvoir dormir tranquille… enfin je l’espère.

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5 Comments

  1. “” LA CONQUÊTE DE L’ ANTARCTIQUE “”
    ; INTÉRESSANT TON RÉSUMÉ THANK YOU

  2. J’aime cette découverte du continent par sa conquête, son histoire. Amundsen, Scott, quelle aventure ! Et j’aime les histoires qui se terminent bien.

  3. J’aime cette découverte du continent par sa conquête, son histoire. Amundsen, Scott, quelle aventure ! Et j’aime les histoires qui se terminent bien.

  4. L’Antartique terre de paix et de beaute – pourvu que ca dure.

  5. L’Antartique terre de paix et de beaute – pourvu que ca dure.

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