Le réveil sonne à 7h00 du matin. Petit déjeuner, débarbouillage de trombine, puis il est temps de s’équiper. Bonnet, gant, veste polaire et veste de montagne par dessus. Le secret pour vaincre le froid, c’est de multiplier les couches (bien que pour les secrets pour affronter le grand froid, il vaut mieux s’adresser aux parisiens qu’aux explorateurs Antarctique en ce moment).

Descente au 1er pont et embarquement sur un zodiac. En face de nous, de gigantesques champs de neige et de glace. Nous débarquons sur quelques rochers, et arrivons sur une île en face du continent antarctique.

A peine ai-je fait quelques pas dans la neige que je me retrouve au milieu d’une immense colonie de pingouins de Magellan. Ils sont absolument partout et ont même élu domicile tout autour d’une cabane rouge, le refuge d’une ancienne mission scientifique argentine.

Alors que je continue mon chemin dans la neige, stupéfait que ces pélagie n’est absolument pas peur de moi, j’enjambe d’immenses os. Ce sont des restes de cétacés, vestiges d’une époque révolue, où les baleiniers venaient chasser ces géants marins dans ces parages. Un peu plus loin, c’est un spectacle encore plus impressionnant qui s’offre à moi, d’autant plus que c’est une première pour moi: deux énormes phoques sont tranquillement allongés sur la neige et dorment paisiblement. Enfin paisiblement, c’est beaucoup dire, car l’un des deux ronfle très fort, si fort qu’il est parfois réveillé par ses propres ronflements, qui lui font de temps à autre brièvement ouvrir une paupière avant de se rendormir aussitôt.

Je m’assois à quelques mètres de cet animal de plus de 400 kg. Il ne tourne même pas la tête pour me regarder. Les animaux ici n’ont pas eu le temps de craindre l’homme qui ne fréquente ses terres hostiles que depuis 100 ans, et d’une manière très sporadique. En outre, en Antarctique, les prédateurs terrestres n’existent pas. L’instinct dicte aux animaux de ne se méfier que des airs et de la mer. Nous autres homo sapiens ne rentrons pas dans ces cases là et ne les inquiétons donc pas. C’est tant mieux pour moi et cela me permet et me permettra au cours des prochains jour, d’avoir l’une des plus incroyable expériences de ma vie.

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5 Comments

  1. Quel beau gros moustachu ronflant tranquille ! Pas peur de Anto !!! Aucun animal en Antarctique n’a peur de Anto. Et alors, et alors, et alors … Vite, la suite !

    1. Vive l’Antarctique où aucun animal n’a peur de moins. Dans le vrai monde, même certaines personnes ont peur de moi. La vie est mal faite quand même 😉

  2. Voila le vrai sens de la vie : manger, dormir, se la couler douce au rythme des poissons qui passent à proximité
    Un vrai bonheur.

    1. Don’t worry… be happy… bou bou bou bou bou boupouloupouloupoulou…

  3. Car il en faut peu pour etre heureux vraiment tres peu pour etre heureux…

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