C’est en en revenant à la civilisation et en m’apercevant que cela faisait presque un mois que je trainais mes guêtres à Bornéo que j’ai décidé de reprendre la route.

L’étape logique après la Malaisie était la Thaïlande. Je voulais m’y rendre par la route, mais les lois thaïes en ont décidé autrement. En effet, les touristes arrivant par la route ne bénéficient que de 15 jours de visa contre 30 jours pour ceux arrivant par les airs. C’est un peu comme le dicton “pas de bras, pas de chocolat” – impossible de comprendre la logique derrière cette règle, mais qu’importe, elle s’applique.

C’est donc à contre-cœur et en rompant avec ma philosophie du overland trip que je me décide à prendre l’avion en direction du Golfe de Thaïlande. Il regroupe une multitude d’iles, dont le trio le plus connu est formé par ordre décroissant de taille par: Koh Samui, Koh Phangan et Koh Tao.

Mon vol a pour destination finale Koh Samui mais fait escale à Phuket pour deux heures de transit. Après mon mois d’isolement à Bornéo, je renoue brusquement avec le tourisme de masse et la “civilisation”. Les étrangers, comprendre « non thaïs » sont omniprésents. Des chapeaux  de paille sur la tête, comme pour tenter d’éviter une insolation dans le terminal climatisé de l’aéroport, ils déambulent pour la plupart avec une bière à la main. C’est avec émotion que je retrouve l’odeur bien connue du Big Mac, car à ma grande surprise, il y a bien un MacDo dans l’aéroport. Alors que je m’assois sur une des chaises du salon d’attente, j’entends derrière moi une langue qui ne m’est pas étrangère. Et pour cause, ce sont deux français qui échangent entre eux. Je jette un œil discret et je m’aperçois qu’ils sont accompagnés de deux splendides Thaïes. Après quelques minutes je comprends qu’ils sont en couple, mais quelques choses me surprend… ils parlent un anglais très hésitant, et les thaïs pas un mot de français… L’amour n’a donc pas de frontière, me dis-je d’un air rêveur…

La réalité ne correspond cependant pas vraiment à la romance que je m’imagine, et je réalise que l’aéroport regorge de couples étonnants formés d’étrangers et de thaïs, qui ne parlent pas le même langage. La magie thaïlandaise a officié, à moins que ce ne soient des relations arrangées pour permettre aux âmes occidentales solitaires de s’offrir du réconfort dans des bras asiatiques bon marché… Mieux vaut laisser le doute planer c’est meilleur pour le morale…

Ma correspondance est à l’heure et je dois repasser à la fouille avant de pouvoir monter dans l’appareil. Alors que je me dirige vers le contrôle, je découvre une étonnante singularité thaïlandaise : les lady boys. Les lady boys sont des transsexuels thaïlandais. Ils/Elles (rayer la mention inutile) présentent la particularité d’avoir été élevés depuis leur plus jeune âge comme des femmes. Ainsi ils actent de manière parfaitement féminine. En réalité hormis un corps parfois trop masculin, se sont des femmes dans l’esprit. Beaucoup  prennent des hormones afin de renforcer leur féminité et un nombre non négligeable fait appel à la chirurgie afin que les détails même les plus intimes de leur anatomie ne trahissent plus leur masculinité.

Mais si la transsexualité existe aussi en Occident, ce qui est unique à la Thaïlande, c’est que les Lady Boys sont globalement bien acceptés dans la société. Et ce dernier point, je m’en rends compte par moi même en passant la fouille pour embarquer sur mon second vol. Alors que je dépose mes effets personnels sur le tapis roulant de la machine à rayons X, je suis invité à vider mes poches et à effectuer une palpation pour vérifier que je ne transporte pas d’armes sur moi. Alors que je me plie à l’exercice, je suis surpris de voir que c’est une femme qui effectue la fouille. Mais en regardant de plus près, je me rends compte de la supercherie. La femme n’en est pas vraiment une, ou en tous les cas pas encore une…  c’est bien sur un lady boy. BIENVENUE EN THAILANDE!

Et c’est ainsi, avec le sourire aux lèvres que j’embarque sur mon deuxième vol direction Koh Samui. Les 45 minutes de vol passent vite et je m’installe sur l’ile où je m’accorde 3 jours à ne rien faire, histoire de changer. Je vous vois tous d’ici râler alors que vous êtes assis derrière votre bureau !!! Et ben oui , faire le tour du monde, Ça fatigue non méééé !

Et crap (son, que font les hommes pour terminer leurs phrases en thaïlandais), un pelle mêle photos…

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5 Comments

  1. C’est vrai que faire le tour du monde c’est fatigant. Les gens ne se rendent pas compte des dures difficultés de la vie partout quand tu voyages. Et je comprends que tu prennent un peu de vacances sur les plages de Thaïlande.
    Ce n’est pas encore le moment de pointer ton nez dans l’autre hémisphère. Profite des belles Thaïandaises et de leurs massages tellllllement bons ! Au fait tu restes un peu muet sur tes rencontres féminines. Belle panoplie ???
    Grâce à toi, je travaille ma géographie et mon anglais.
    Je me régale de tes photos et de tes commentaires. Fais tes raccords de bronzage Gosse Beau et bises.

  2. C’est vrai que faire le tour du monde c’est fatigant. Les gens ne se rendent pas compte des dures difficultés de la vie partout quand tu voyages. Et je comprends que tu prennent un peu de vacances sur les plages de Thaïlande.
    Ce n’est pas encore le moment de pointer ton nez dans l’autre hémisphère. Profite des belles Thaïandaises et de leurs massages tellllllement bons ! Au fait tu restes un peu muet sur tes rencontres féminines. Belle panoplie ???
    Grâce à toi, je travaille ma géographie et mon anglais.
    Je me régale de tes photos et de tes commentaires. Fais tes raccords de bronzage Gosse Beau et bises.

  3. Tu devrais me donner des leçons d’orthographe, oui, toi, ne souris pas !
    Je relis mon message après l’avoir envoyé. RIdicule ! Je crois que c’est l’anesthésie du pied il y a 8 jours qui remonte au cerveau.
    Donc : ligne 2, lire “tu prennes”
    ligne 5, lire “Thaïlandaises”
    PATTEFOLLE

    1. Je me délecte de ces fautes et les laisse non corrigées juste par plaisir et sadisme. Comme cela tes élèves verront à quel point les institutrices sont de mauvais exemples à copier…

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