Welcome to the Death Valley

Après avoir été bloqué par la neige dans le Yosemite (souvenez-vous), j’effectue un détour de près de 400km pour atteindre l’autre coté de la Sierra Nevada, qui a la mauvaise idée d’être également enneigée alors que nous ne sommes qu’au mois de novembre.

Il fait -6°C lorsque je me lance sur la route 88 qui traverse la chaine de montagnes. Je réduis sérieusement mon allure pour éviter les plaques de verglas qui se sont formées sur la chaussée. En chemin je traverse une multitude de petites villes, héritage de la conquête de l’Ouest du XIXème siècle, lorsque les premiers européens sont arrivés en quête d’or et ont colonisé la région.

Toutes ces petites villes sont bâties sur le même modèle: au centre la route 88 qui traverse le village et qui fait office de rue principale avec de chaque côté quelques magasins. A un carrefour, une architecture qui ne trompe pas: celle d’un ancien saloon.

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saloon du petit village de volcan

Le nom des hameaux traduit souvent l’origine de leur création: French Campement, Angels Camp, Pioneer, Rail Road Flat…

Toujours accompagné de mon amie Florence, nous arrivons sur les berges du lac Tahoe le jour de Thanksgiving. Il fait un froid glacial, mais pour profiter de la vue de cette grande étendue d’eau encaissée au milieu de montagnes, nous décidons d’affronter le froid et de picniquer sur place. Les sommets aux alentours de Tahoe sont tous saupoudrés de neige. Nous nous arrêtons dans le seul supermarché que nous trouvons ouvert et achetons un morceau de dinde au gravy (sauce épaisse) et du pain de maïs. Aucune raison que nous ne célébrions pas Thanksgiving nous-aussi.

Moins d’une heure après avoir repris la route, le décor montagneux a laissé place à d’immenses plaines arides. Bienvenue dans la Death Valley, aka la Vallée de la Mort, ce désert subtropical où a été enregistrée la température à l’air libre la plus élevée du monde: 57°C. Les précipitations y sont très rares (90mm en moyenne contre 1000mm en moyenne sur l’ensemble de la France). Autre particularité de la Death Valley: en certaines zones, elle se situe en dessous du niveau de la mer, comme par exemple sur le Bassin de Badwater qui se trouve à -86m en dessous du niveau de la mer et qui est le point le plus bas des Amériques.

Badwater Bassin à 85.5m en dessous du niveau de la mer
Badwater Bassin à 85.5m en dessous du niveau de la mer

Le désert fut baptisé Death Valley durant l’époque de la fièvre de l’or. Ce sont les prospecteurs qui sont les premiers européens à être venus s’installer sur place afin d’extraire d’abord l’or et l’argent à partir du milieu du XIXème, puis le borax à partir des années 1880.

Avant les chercheurs d’or, les Timbisha, une tribu de natifs américains habitaient la vallée depuis au moins 1000 ans. “Tumpisa” soit “roches paintes”, donne une meilleure indication des raisons qui m’amènent sur place. Les formations géologiques qui forment la vallée prennent en effet d’étonnants reflets lorsque le soleil les illumine. La couleur des collines varie en fonction des variétés de minéraux qu’elles renferment et de leur concentration, créant une palette de couleurs naturelles très impressionnante.

Ancienne mine à l'abandon
Ancienne mine à l’abandon

Autre intérêt de la Death Valley: d’immenses routes de gravier où l’on peut vraiment se faire plaisir en moto, d’autant qu’elles sont désertées puisque temporairement interdites au public. Y suis-je quand même allé? J’ai parfois quelques problèmes de compréhension en anglais…

Mais pour rapporter plus fidèlement mes découvertes sur place et vous permettre de revivre l’expérience, et pour rester fidèle à mes habitudes, je vous offre un petit petit pêle-mêle photos pour vous donner envie d’aller sur place à votre tour

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2 Comments

  1. […] Je range d’abord mes affaires de toilette, puis je m’équipe et m’habille chaudement, avant d’enfiler mon pantalon et ma veste de moto. J’enfile enfin mes bottes, celles la même avec lesquelles j’avais quitté le rond point du Trocadéro en Septembre 2010, et qui m’ont accompagné des sommets l’Himalaya jusqu’aux routes cambodgiennes inondées, en passant par les déserts iraniens, et américains. […]

  2. […] Je range d’abord mes affaires de toilette, puis je m’équipe et m’habille chaudement, avant d’enfiler mon pantalon et ma veste de moto. J’enfile enfin mes bottes, celles la même avec lesquelles j’avais quitté le rond point du Trocadéro en Septembre 2010, et qui m’ont accompagné des sommets l’Himalaya jusqu’aux routes cambodgiennes inondées, en passant par les déserts iraniens, et américains. […]

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