Après avoir passé prés d’une semaine sur l’île Ometepe, je reprends la route en direction du Nord. Après une courte pause dans la jolie ville coloniale de Granada, je file à Leon, une ville située à une cinquantaine de kilomètres de la frontière avec le San Salvador. Un couch surfer que j’ai contacté quelques jours plus tôt un week-end sur place, où une quinzaine de voyageurs et de locaux doivent se retrouver.La date correspond pile à la période où je prévois d’arriver sur place, le hasard fait parfois bien les choses.
Après un long périple dans des chicken bus surchargés, j’arrive sur place à la nuit tombée. Nous avons rendez-vous dans un hostel où l’organisateur travaille. Surprise, nous ne sommes pas une quinzaine mais une bonne trentaine: des voyageurs de passage mais aussi beaucoup d’autochtones et de Centraux Américains (Guatemala, Honduras, San Salvador…). La réunion est organisée par un couch surfer vétéran, et a pour but de promouvoir cette superbe initiative, en expliquant aux jeunes du coin les tenants et les aboutissants du projet. Je profite d’ailleurs de cet article pour moi même promouvoir le concept et diffuser quelques slides pour ceux d’entre vous qui n’auraient encore jamais entendu parler de couch surfing.

Slide disponibles ICI – crédits: Ciro Rendas

Après une soirée dans un bar, une dizaine d’entre nous, moins fortunés ou plus aventuriers que les autres choisissons de passer la nuit dans “le ranch” que l’un des locaux nous a gracieusement mis à disposition. Nous arrivons dans la périphérie de la ville, et découvrons une structure sur deux étages, ouverte aux quatre vents, mais recouverte d’un toit en palmes. Le confort est sporadique: pas d’électricité, pas d’eau (et donc pas de douche pendant 3 jours), pas de lits et le vent pour venir nous caresser le visage… mais qu’importe. Je dors dans mon hamac tandis que les autres s’alignent sur des cartons et des tapis de sol. Le confort ne s’est pas invité, mais la bonne humeur est-elle bien au rendez-vous. Nous nous réveillons le lendemain un peu empâté et célébrons de manière très improvisée le non anniversaire de l’un des couch surfer: il souffle une bougie qui nous a servi la veille à nous éclairer, tandis que je prépare un café arménien sur mon réchaud.

Nous passons le matin à visiter la ville en compagnie d’un couch surfer local, guide de profession, qui nous fait découvrir les environs (puissance couchsurfing merci). Mais le grand moment du week-end, c’est le lendemain lorsque nous nous rendons au volcan Cerro Negro.

Vu de loin, il ressemble à une colline noirâtre qui s’élève à l’horizon. Il s’agit pourtant d’un volcan actif, qui de manière très régulière, expulse des fumées et de la lave, maintenant ses flancs en permanence fumant et chauds. Nous mettons une petite heure pour atteindre le sommet, pour… redescendre le tout sur des planches de surf en contre plaqué.

Surfer des cendres volcaniques encore tièdes c’est amusant, mais nous réalisons aussi que c’est un peu dangereux. Sur la fière équipe de 18 personnes qui nous glissons jusqu’au pied du volcan, nous ne sommes que 15 à arriver entier. 3 se vautrent en route et s’amoche à des degrés plus ou moins sérieux. L’un n’a que quelques égratinures, l’autre s’est rappé beaucoup plus sérieusement le visage et le crâne sur le sable volcanique tandis que la troisième s’écrase beaucoup plus lourdement et se demet une épaule. La bonne humeur ne disparait pas pour autant, mais au vu du visage crispé de la demoiselle, nous décidons de l’emmener à l’hôpital. Pour ajouter à son malheur, elle n’a pas d’assurance et elle est inquiète en arrivant à la porte des urgences. Nous nous accordons tous pour lui dire que si nécessaire, nous nous cotiserons pour lui avancer ces frais médicaux.

Quelques radios plus tard, le verdict tombe: elle a une fracture de la clavicule et une épaule tuméfiée. Le docteur l’immobilise et la laisse repartir. Surpris, nous lui demandons où nous devons régler les frais. Il nous regarde en souriant et nous explique qu’au Nicaragua, les soins médicaux, qu’ils soient délivrés aux nationaux comme aux étrangers sont intégralement gratuits. A titre documentaire, près de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté et le PIB par habitant atteint à peine 1 127 dollars par habitant, ce qui le place parmi les 20 pays les plus pauvres de la planète. de la planète les moins bien lotis sur ce critèreLe Nicaragua est considéré d’après le dernier classement de l’ONU parmi les 20 pays les plus pauvres de la planète (1 127 USD/an en PIB/habitant). Je vous laisse méditer sur cette anecdote du week-end.
Et pour conclure un pelle-mêle photos de mon passage à Granada

suivi d’un autre pelle-mêle photos de mon week-end de tous les risques à Léon 🙂

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10 Comments

  1. Bonjour Zetoune
    Etes vous sur le Volcan San Cristobal, dans le Nord Ouest du Nicaragua ? les couleurs doivent être grandioses, mais çà doit être flippant … de paysages Lunaires ?
    Belles découvertes !

  2. Bonjour Zetoune
    Etes vous sur le Volcan San Cristobal, dans le Nord Ouest du Nicaragua ? les couleurs doivent être grandioses, mais çà doit être flippant … de paysages Lunaires ?
    Belles découvertes !

  3. @chantal: non j’étais sur le volcan Cerro Negro. Les couleurs étaient belles, enfin surtout le contrastes entre le vert de la luxuriante forêt qui entoure le cratère, et le noire et gris des cendres que le géants a déposé tout autour

  4. @chantal: non j’étais sur le volcan Cerro Negro. Les couleurs étaient belles, enfin surtout le contrastes entre le vert de la luxuriante forêt qui entoure le cratère, et le noire et gris des cendres que le géants a déposé tout autour

  5. Un systeme de sante qui devrait en inspirer d autres…

  6. bonjour
    nous partons en fevrier prochain et j aurais voulu savoir si vous etes aller sur la cote caraibe ? d autre part nous comptons louer une voiture comment sont les routes?? pour aller sur ometepe le plus simple c est de partir de rivas ??
    beau recit de voyage !!!

    1. Bonjour et merci pour votre message. Qu’appelez-vous la cote caraïbe? Je ne suis pas allé sur les iles des caraïbes, hormis Utila au Honduras. Cela dit, j’ai remonté toute la cote du Honduras, Belize et Yucatán, qui techniquement parlant est sur la cote de la mer des Caraïbes. Vous pouvez trouver plus d’infos dans les rubriques pays – les petits drapeaux sur la barre de droite de mon site.
      Pour ce qui est de l’état des routes, c’est bon si vous restez sur les routes primaires. Pour les routes secondaires, et lorsque vous vous éloignez des grands axes, il faut avoir une voiture avec un haut dégagement, mais le 4×4 n’est pas indispensable. Pour Ometepe, il y a plusieurs moyens de s’y rendre en fonction de là d’où vous venez. Rivas est une bonne option (en fait le port est à San Jose, Rivas n’est pas sur les berges du lac). Si vous arrivez depuis le Costa Rica, San Jose est aussi une bonne option avec une longue mais belle traversé du lago Nicaragua (2 bateaux par semaine). Je ne vous conseille pas d’amener votre véhicule sur Isla Ometepe, mais plutôt de louer des vélos sur place et de faire le tour d’une manière plus tranquille en prenant votre temps.

  7. bonjour
    nous partons en fevrier prochain et j aurais voulu savoir si vous etes aller sur la cote caraibe ? d autre part nous comptons louer une voiture comment sont les routes?? pour aller sur ometepe le plus simple c est de partir de rivas ??
    beau recit de voyage !!!

  8. bonsoir
    quand je parle cote caraibe au costa rica on avait fait cahuita puerto viejo, c est vrai qu au nicaragua j arrive pas a trouver si il y a des choses a voir sur cette cote qui me parait pas tres accessible d apres la carte. sinon nous avons deja pas mal avancer sur le parcours pas contre billet achetés mais pour la location de la voiture on hesite a réserver avant ou de le faire sur place une chose est sure les prix sont plus élevés qu’au costa rica .merci de votre réponse

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