Mon stop en Australie ne visait pas à visiter cet incroyable pays. Les 3 semaines que j’avais prévues de rester sur place n’auraient de toute façon pas suffit. J’avais déjà eu la chance de pas mal barouder en Down Under lorsque j’habitais à Sydney durant ma maintenant lointaine vie d’étudiant. Cette expatriation avait été l’occasion d’explorer les cotes Est (classique), et Ouest (beaucoup plus exotique) du pays et de m’émerveiller sur les trésors naturels qu’elles renferment.

Mais ca serait mal me connaitre de penser que je peux rester tranquille pendant 3 semaines, et la bougeotte m’a rapidement repris. C’est ainsi qu’après moins de 6 jours passés dans la plus grande mégalopole du pays, je suis parti avec Florence à la découverte de Melbourne puis de la Great Ocean Road.
J’avais beaucoup entendu parler de Melbourne. Melbourne l’Européenne, Melbourne la ville où les 4 saisons se succèdent en une seule journée…

La différence avec Sydney est évidente : ici la nature n’est pas aussi intrinsèquement liée à la vie des habitants. Le soleil n’est pas aussi omniprésent non plus, et l’océan a choisi de jouer les timides et ne se trouve qu’à une quinzaine de kilomètres du centre. La vie n’en est pas moins agréable mais pour une toute autre raison: les Melbourners aiment sortir, beaucoup sortir, passionnément sortir! Et figurez-vous que ça tombe bien parce que moi aussi. Le plus difficile dans la ville c’est de choisir entre les bars et restaurants où dépenser ses dollars. La bouffe y est extraordinairement cosmopolite et la compétition entre les innombrables établissements garantit une grande qualité pour des prix raisonnables (raisonnable pour l’Australie j’entends, ce n’est évidemment pas un retour aux standards asiatiques).

Et à part manger et boire à Melbourne, quoi donc y faire ? Hum… et bien c’est une bonne question. Moi j’ai choisi d’écumer les malls pour m’acheter un jean et une paire de baskets. Non pas que ce soient des spécialités locales, mais je n’avais plus un seul  pantalon après que les coutures de mon dernier Levis eurent lâchement craquées alors que  j’enjambais une rambarde à Hue.

J’ai aussi eu l’occasion d’observer une manifestation “d’indignés”. J’avais lu à propos de ce mouvement dans les journaux  (ben oui j’essaie de rester au contact avec l’actualité…). C’était mignon de voir ces 200 joyeux drilles avec leurs chapeaux  de couleur et leurs pancartes “un autre monde est possible” faire face aux policiers anti émeutes tout beaux dans leurs armures. La police montée en arrière plan donnait même un petit air médiévale  à la scène. Les fous du roi face aux preux chevaliers… Pas sûr que des pancartes et des chapeaux de bouffons suffisent à changer le monde, mais au moins ça permet à la jeunesse des pays développés d’aller prendre l’air lors des manifs les samedis après midi.
Après avoir bien festoyé à Melbourne, c’est vers la Great Ocean Road que nous avons mis les voiles. La Great Ocean Road, c’est un peu la Road 66 australienne. Elle relie Torquay, un peu au Sud de Melbourne à Warrnambool, longeant sur 243 kilomètres l’Océan Pacifique.

Son histoire est assez singulière, puisque sa construction ne remonte qu’à 1919. Elle fut décidée  afin de donner du travail aux soldats australiens de retour de la Première Guerre Mondiale, qui peinaient à se réintégrer dans la société civile après plusieurs années au front.
Le projet  de la Great Ocean Road, initialement  appelée South Coast Road, fut lancé dans ce contexte afin d’employer ces vétérans qui après avoir servi leur pays se retrouvaient seuls et parfois exclus.
La construction complète de la route prit 14 ans et ne fut achevée qu’en 1933. En plus de désenclaver des régions qui n’étaient accessibles que par la mer, cette route fut aussi déclarée mémorial pour les victimes de guerre. Avec le temps elle est devenue une attraction touristique majeure du pays, empruntée chaque année par des milliers de touristes. Elle reste aussi le plus grand mémorial de guerre jamais construit.

La route n’a pas volé son nom : elle est Great d’un bout à l’autre. L’emprunter est un spectacle à part entière. On longe de manière ininterrompue un Océan Pacifique déchainé, que seuls quelques téméraires surfers osent défier. Le long de la cote de nombreuses épaves de navires viennent rappeler la suprématie de la nature.

Pour faire passer le temps et les kilomètres d’une  manière plus agréable, les koalas ouvrent parfois un œil lorsque la voiture passe le long de la route, à proximité de l’eucalyptus où ils ont choisi de faire la sieste. Certains ne sont vraiment pas farouches, voyez plutôt.

Le clou du spectacle, la multitude de formations géologiques qui parsèment toute la côte. Des milliers d’années d’érosion et des millions de vagues fracassées sur des pitons rocheux ont  creusé des formes psychédéliques et incroyablement photogéniques.

Au final, la semaine que j’ai passée sur place a été géniale. La beauté des paysages, la majestueuse route qui y amène, les koalas pléthores, sans oublier les excellentes huitres que nous avons dégustées à chaque pause dans un village, ont transformé cette escapade en une sorte de vacances dans les vacances australiennes.
Mais une fois de plus, inutile de décrire tous cela par des mots, voici les photos qui donneront une bien meilleure idée d’à quel point “Great” cette Ocean Road peut être.

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4 Comments

  1. Tres beau souvenir! Le coup du koala etait tout de meme enorme, quand je pense que pendant un an j’ai cru qu’il y avait des cochons sauvages sur la great ocean road! 😉 Merci pour la video!

    1. Tu ne devrais pas avouer en public pour le coup des cochons sauvages. C’est quand meme un peu la honte 😉 Tres bons souvenirs pour moi aussi. A refaire!

  2. Tres beau souvenir! Le coup du koala etait tout de meme enorme, quand je pense que pendant un an j’ai cru qu’il y avait des cochons sauvages sur la great ocean road! 😉 Merci pour la video!

    1. Tu ne devrais pas avouer en public pour le coup des cochons sauvages. C’est quand meme un peu la honte 😉 Tres bons souvenirs pour moi aussi. A refaire!

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