Lors du précédent épisode, j’avais trouvé un chasseur qui acceptait de me guider à travers la jungle de Bornéo à la découverte des tribus reculées vivant sur l’ile. Je m’étais élancé en direction de Pa Lungan pour retrouver David, mon chasseur guide. N’ayant rien attrapé la veille lors de sa partie de chasse de 7 heures, il m’avait fait comprendre qu’il souhaitait retarder notre départ d’une journée afin que sa famille ait de la viande à manger durant notre absence. Il accepta de me laisser le suivre lors de sa nouvelle traque au cochon sauvage à travers la jungle. Le récit complet de l’épisode précédent est disponible ici

On décampe le lendemain à 8 heures. Les 7 chiens de David, après avoir avalé un frugale mélange de riz et d’eau que leur maitre leur donne nous suivent. Alors que je suis entrain d’enfiler mes chaussures, David me tend une paire de baskets en plastique. Il m’explique qu’avec mes chaussures de marche, ca ne va pas être pratique et je risque de ne pas pouvoir le suivre… J’obtempère et enfile ses Reebook de la jungle. Nous voici partis. N’ayant pas de petit sac a dos, je me retrouve avec un panier en osier avec des bretelles pour transporter mon eau et mon repas. Nous nous élançons et après moins de 5 minutes, nous traversons un marais et je me retrouve avec les pieds trempés. Ils le resteront pendant les 8 heures que va durer la partie de chasse. Nous quittons très vite le sentier pour nous enfoncer dans une jungle dense et profonde. Fusil à l’épaule, machette à la main, David ouvre la voie. Les chiens nous suivent fidèlement.
Au bout de deux heures nous faisons notre première pause. Je suis en nage, il fait au moins 40 degrés et le rythme est soutenu. Cette première pause est l’occasion de m’apercevoir que deux sangsues ont déjà trouvé un chemin pour accéder à mes cuisses. Je suis déjà mordu à deux endroits. Les chiens sont loin d’être épargnés, et l’un d’eux a l’un de ces parasites accroché au milieu du front, entre les deux yeux.

Nous repartons et alors que nous suivons le  cours d’un petit ruisseau, David aperçoit des traces. Nous les suivons pendant 25 minutes. Ils nous amènent au sommet d’une colline. Les chiens, le museau en l’air hume l’air continuellement. Soudain, l’un d’entre eux se met à courir en aboyant. Les autres le suivent immédiatement. A partir de là, c’est dans une folle course poursuite que nous nous lançons. Les chiens ont repéré la trace d’un Cochon Sauvage et sont entrain de le pister. Nous suivons les cabots, qui crapahutent à une vitesse folle entre les lianes, arbustes, épineux et toutes ces joyeusetés qui font que la jungle est ce qu’elle est.
La course poursuite dure prés d’une heure et se termine… mal puisque les chiens finissent par perdre la traces du cochon. Le morale de David passe en dessous du niveau de la mer. Malgré 4 heures supplémentaires passées dans la jungle, nous ne retrouverons pas sa trace. Nous rentrons à la maison bredouille et c’est finalement sur le chemin du retour que nous croisons la trace de notre gibier. Il traverse à quelques mettre du village. Les chiens s’élancent mais… boum. Une détonation retentit et la bête s’effondre. Nous l’avons finalement eu après une interminable partie de cache cache.  L’animal fait prêt de 40 kilos. Le moral est revenu au beau fixe.
Le soir, alors que les chiens sont récompensés avec les abats du gibier, nous nous délectons de la joue de l’animal. Le reste de la viande est fumée pour être conservée.

La suite très bientôt…

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4 Comments

  1. Jolies aventures ! T’as dû galérer sévère dans cette jungle qd même 🙂 !

    1. @Doudou: Well oui j’ai pas mal galere c’est vrai mais ca en valait tellement la peine

    2. Mais non mais non, j’ai juste pris la fièvre jaune, une broutille 😉

  2. je me pose encore la question .. …..
    “” MAIS QU’ALLAIT-IL DONC FAIRE DANS CETTE GALÈRE “”????
    quelqu’ un pourrait il me répondre ????

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