Utila, ou comment buller au Honduras…

A peine entrée au Honduras, je mets immédiatement le cap en direction de la côte caraïbe. Après avoir jeté un coup d’œil sur Google Map, j’étais persuadé que j’arriverais à avaler les quelques 400 kilomètres qui me séparaient de Utila en moins d’une journée. C’était sans compter sur les 5 changements de bus pour arriver sur place, et sur l’horaire de départ du dernier ferry reliant le continent à Utila : 12 :00pm.

Heureusement, l’un des couchsurfers que j’ai rencontré à Leon et qui est originaire du Honduras me propose de passer une nuit chez lui. Je me retrouve donc pour quelques heures à San Pedro de Sula avant de reprendre la route le lendemain matin.

Je prévoyais une journée pour arriver sur place, mais il me faudra en réalité presque deux jours complets sur la route. Heureusement, l’arrivée à Utila et la vue de l’eau translucide qui entoure l’ile me font vite oublier les heures que j’ai passées dans les transports.

En descendant du ferry et à ma grande surprise, une demoiselle tenant une pancarte “Bienvenido Anto” m’accueille avec un grand sourire. Un instant, je crois rêver, mais elle en rajoute une couche en me parlant dans un français parfait. Ma célébrité m’aurait-elle devancé ? En fait non, c’est simplement la puissance de couchsurfing qui a encore opéré. Juan Carlos, le Hondurien qui m’a accueilli la veille a après mon départ de chez lui, envoyé un message à un couch surfer qu’il connaît sur l’île et qui travaille dans un club de plongée du coin. Sitôt le mail reçu et sachant que seul 2 ferrys relient chaque jour l’île au continent, une demoiselle du club de plongée où il travaille vient m’accueillir.

Evidemment, cet accueil à la descente du bateau n’est pas complètement désintéressée, et en cette saison creuse, les instructeurs de Parrot Fish, le centre de plongée où il travaille aimerait bien me compter parmi leur clients, mais qu’importe : pour la première fois en 2 ans sur les routes, quelqu’un m’attend à mon arrivée, de surcroit une mignonne Equatorienne ; qu’importe que cela ne soit pas totalement désintéressé, cela fait tout de même plaisir !

Après avoir posé mon sac je fais le tour de l’île, où plutôt des 1 km de rue bitumé qui traverse le coté Sud de l’île, le seul développé. Cela ne me prend pas plus de 1 heure. Utila me rappelle étrangement Koh Tao en Thaïlande, où j’avais posé mes valises pendant près de 3 semaines (souvenez-vous).  Aucune voiture mais juste des golf carts et quelques motos, la vie semble tourner au ralenti et tout les étrangers sur place sont ici pour deux raisons : la fête ET la plongée (l’ordre dans lequel mettre les mots varie en fonction des personnes). L’autre point commun qu’Utila partage avec Koh Tao, c’est les prix extrêmement bas des formations et des fun dives sur place : littéralement les plus bas du monde.

Pas du genre à perdre du temps, je suis dès le lendemain matin sur un bateau pour aller explorer les fonds coralliens qui entourent l’île. En terme de beauté des fonds, c’est clairement Utila qui l’emporte sur Koh Tao : beaucoup plus de corail, des superbes murs du bords desquels on ne distingue rien d’autre que le bleu sombre des profondeurs de l’océan. En terme de poissons, c’est beaucoup plus décevant du fait d’une surpêche dans la région qui a réduit au minimum la quantité de poissons que l’on peut observer sur place. Cela dit, l’expérience de la plongée à Utila, surtout en considérant son prix (25 dollars par bouteille) vaut largement la peine. Pour vous en convaincre, une vidéo que j’ai tournée alors que je bullais sur place

Et fidèle aux habitudes, un petit pêle-mêle photo pour accompagner le tout