geopolitique
Les cagoulés du Chiapas…
Mon arrivée à Palenque (cf mon dernier article) correspondait aussi avec mon entrée au Chiapas. Cet état du Sud-Ouest du Mexique, dont la population représente environ 4% de la population totale du pays est l’un des plus pauvres de la fédération mexicaine. Il dispose pourtant de très importantes ressources naturelles: 23% de la production d’hydrocarbures du pays sont extraits et près de 44% de la production électrique y est générée grâce à un imposant dispositif de 7 stations hydroélectriques.
Pourtant, les conditions de vie de la population locale, dont 25% est indigène sont parmi les plus difficiles de tout le pays. Quelques chiffres pour illustrer la situation:
- 80% de la population n’a pas
J’ai vu le Canal de Panama!
- Comme la plupart des gens, lorsque j’entends le nom de Panama, je l’associe quasi-systématiquement avec le mot “canal”. Et c’est finalement bien normal, car peu de pays peuvent se vanter d’être coupés en deux par le seul canal interocéanique du monde!
Mais revenons un peu sur l’histoire cet incroyable chef d’oeuvre d’ingénierie.
L’idée de faciliter le transit des personnes et des marchandises entre l’Océan Atlantique et l’Océan pacifique n’est pas nouvelle. Durant la ruée vers l’Or et la conquête de l’Ouest Américain déjà, les émigrants pour éviter les territoires du centre du pays, aux mains des hostiles Indiens et des despérados, faisaient un long détour d’abord par bateaux jusqu’au Nicaragua, puis par voies terrestres pour … [lire la suite]
Panama City, ses tours et ses grandes ambitions…
Après ma sympathique croisière de 5 jours, qui m’a permis de rejoindre l’Amérique du Sud à l’Amérique Centrale, j’arrive à Panama City. Les seules images que j’avais vues de cette ville, étaient celles de la Saison 3 de Prison Break. Alors que Michael Scolfield était, pour changer, enfermé dans une prison de haute sécurité, son frère essayait de l’en faire sortir, affrontant au passage les dangers d’une ville centrale américaine présentée comme hostile. Grosse production hollywoodienne oblige, les spectateurs avions eu droit à des contre plongées filmées par hélico, et des vues d’ensemble de la ville, qui alternaient entre grattes ciel vertigineux et favelas miteuses.
Une série à grand public n’est pas la source la … [lire la suite]
Cartagena, I am looking for a boat…
Voyager par la route permet d’expérimenter par soi-même les contraintes géographiques et géopolitiques du monde. Je m’en étais aperçu en Asie, où j’avais dû frêter ma moto depuis le Népal vers la Thaïlande, pour éviter la Birmanie que l’on ne peut pas traverser avec son propre véhicule. J’avais aussi “expérimenté” les contraintes que posent les Andes en Amérique du Sud. Les traversées à de multiples reprises lors de ma remonté de la Patagonie m’avait permis de toucher du doigt à quel point ils représentent une barrière difficilement franchissable. Arrivé dans l’extrême Nord de l’Amérique du Sud, la salle de travaux pratiques géante qu’est mon tour du monde me permet à nouveau d’expérimenter une contrainte géographique … [lire la suite]
Les inédits colombien: l’insécurité et la violence en chiffres
Lorsque l’on prononce le mot « Colombie », la première chose qui vient à l’esprit de l’auditoire sont les mots « cocaïne » et « narcotrafic » au mieux, ou « enlèvements », « attentats » et « guerre civile » au pire.
Je me souviens la première fois que j’ai annoncé à mes parents que je partais faire le tour du monde. Nous étions à Carcassonne.A peine avais-je fini de de prononcer les mots «tour du monde » que mon père s’est assis sur le lit. Puis lorsque je lui ai présenté mon projet plus en détails et montré mon itinéraire, ses yeux se sont arrêtés sur un seul pays « La Colombie ». … [lire la suite]
Medellin: quand la politique fait la différence…
Je vous ai dans mon précédent article, fait un résumé du passé sulfureux de Medellin et de son habitant le plus célèbre, Pablo Escobar. Je vous ai également expliqué que la ville avait aujourd’hui changé de manière spectaculaire, et que le cadre de vie y était fort agréable. Si les progrès faits au cours des vingt dernières années ont été aussi spectaculaires, cela a d’abord été par une réponse sécuritaire.
Les effectifs de l’armée et de la police ont été spectaculairement gonflés et la ville en proie à la violence urbaine généralisée a été lentement reprise en mains par les autorités. Pourtant si aujourd’hui la situation est rentrée dans la normal, ce n’est pas le … [lire la suite]
Traverser en pleine nuit la frontière Equateur/Colombie à Rumichaca… et survivre!
L’Equateur m’est sorti par les yeux. Conditions de sécurité relatives (cf un précédent article), tendances cleptomanes prononcées, et ras le bol général d’être bloqué sur place dans l’attente de ma nouvelle carte de crédit. Il était temps de reprendre la route, et dès l’arrivée du DHL tant attendu en provenance de Paris, j’ai sauté dans le premier bus en direction de la Colombie.
Au cours de mon voyage en Amérique du Sud, toutes les personnes que j’ai rencontrées ont été unanimes en me décrivant la Colombie. Le plus incroyable pays d’Amérique du Sud, le joyau latino, les habitants les plus attachants d’Amérique, les plus belles filles de tout le continent… beaucoup de choses qui me … [lire la suite]
On the road again… back to Chile
Lima marquait une étape importante de mon idylle avec la Chérie Moya. C’était le point le plus au Nord que nous nous étions promis d’atteindre ensemble. Ma Subaru ayant été achetée au Chili, sa carte grise (patron en chilien dans le texte) ne me permettait de circuler librement que dans les pays du Mercosur (Chili, Argentine, Uruguay, Paraguay, Bolivie et Brésil) et au Pérou. Entrer en Equateur aurait été possible mais légèrement plus compliqué, nécessitant que j’obtienne des autorisations au préalable.
Liée au Chili par son immatriculation, ma Subaru ne pouvait être légalement revendue que dans ce pays. Etant d’excellentes voitures et difficiles à trouver dans le reste de l’Amérique Latine, j’avais eu plusieurs propositions … [lire la suite]
Le poste frontière de Copacabana: et ca dure, et ca dure…
A quelques semaines après la fin du festival de Cannes, je vais à mon tour rendre public les résultats d’un concours fort disputé : celui du poste frontière le plus pénible que j’ai traversé depuis mon départ. Depuis septembre 2010, j’ai traversé 28 frontières, mais rien n’avait jusqu’à aujourd’hui égalé le talent des douaniers du poste de douane de Copacabana, qui sépare la Bolivie du Pérou.
Retour sur deux heures et demie de patience. Après avoir passé plusieurs jours sur la superbe Isla del Sol (petit rappel ici pour ceux qui auraient raté un épisode), je reprends la route au volant de la Chérie Moya en direction du poste de frontière de Copacabana. … [lire la suite]
Le Cerro Rico: La montagne qui avale les hommes…
Ce jeudi 5 avril n’a pas été un jour comme les autres. Je me suis réveillé à Potossi, une ville que personne ne saurait aujourd’hui situer sur une carte, mais qui dans un passé pas si lointain était célèbre dans l’Europe entière.
Potossi était il y a 350 ans la ville la plus peuplée du monde. A l’aube du XVIIème siècle, quelques 250 000 personnes y vivaient, tandis que Paris n’était alors qu’un bourg de 15 000 habitants et que Londres comptait moins de 23 000 résidents.
L’engouement suscité par Potossi n’avait rien à voir avec sa situation géographique: perchée à 4 090 mètres c’était et cela reste encore aujourd’hui la ville la plus haute … [lire la suite]
La Carratera Australe
Comme je vous l’avais annoncé dans mon précèdent article (disponible ici), j’ai choisi de commencer ma descente de la Patagonie par le coté chilien.
Je voulais être certain de choisir l’itinéraire qui me permettrait de voir le plus de choses. Je pensais que le choix des routes se révèlerait compliquer pour traverser ces immense étendues. En réalité, il a été d’une simplicité enfantine : il n’y a qu’une seule route qui traverse la Patagonie Chilienne.
Elle est longue de 1249 kilomètres, et se résume à un chemin caillouteux et poussiéreux sur plus de 80% de sa longueur. Elle traverse la Patagonie Chilienne jusqu’à O’Higghins où l’immense champ de glace du Hielo Norte stoppe … [lire la suite]
La DMZ: une cicatrice toujours visible?
Ce qui saute aux yeux lorsque l’on regarde une carte du Vietnam, c’est une grande ligne grise qui traverse le centre du pays. Le bandeau suit grossièrement le cours de la rivière Ben Hai et ne correspond à aucune spécifité géographique. Bien que le pays soit réunifié depuis trente ans, il s’agit en fait de l’ancienne zone de démarcation entre le Nord et le Sud Vietnam qui figure toujours sur les cartes.
La ligne imaginaire qui suit le 17ème parallèle avait été choisie comme ligne de séparation au cours des accords de Genève de 1954. La zone de 5km de part et d’autre de cette ligne est appelée la DMZ comme DeMiliterizad Zone, ou zone … [lire la suite]