chili
L’art de devenir un piéton…
Après m’être séparé de ma Chérie Moya (cf mon article précédent disponible ici), je me retrouve dans une situation qui m’était jusqu’alors là inconnue: piéton. Voilà deux ans que je parcours les routes du monde avec mes propres roues. Après 63 000 kilomètres en autonomie complète, l’idée de devenir dépendant des bus et autres transports en commun ne m’emballe guère. J’ai néanmoins pris la décision de ne pas envoyer ma moto en Amérique du Sud, et de réserver l’émotion des retrouvailles avec Lizzy pour mon ultime traversée des USA.
Les raisons qui m’ont poussé à ce choix sont logistiques, financières et sécuritaires (entre autre du fait de la situation extrêmement instable de certaines régions sur … [lire la suite]
Le désert d’Atacama en roues libres…
Après avoir vendu la Chérie Moya à Antofagasta (rappelez-vous), et avant de repartir du Nord du Chili en piéton, j’ai décidé de louer une voiture pour découvrir l’une des région les plus connue du pays: le désert d’Atacama. Pour m’accorder plus de liberté et ne pas stresser à chaque nid de poule, j’ai vu les choses en grand et mon choix s’est porté sur une Toyota Hilux.
Ce sont ces 4×4 que l’on trouve pratiquement partout en Amérique du Sud. Ils sont gros, puissants et quasi incassables. Ne lésinant pas sur les moyens, je me suis même offert un 4,9L turbo diesel, un tank virtuellement invulnérable. En m’adressant à plusieurs agences de location … [lire la suite]
Chérie Moya: la rupture…
Qu’importe le temps que l’on passe ensemble, ce qui compte ce sont les moments que l’on partage et l’intensité de ce que l’on a vécu. Ma relation avec Chérie Moya n’aura duré que 7 mois, mais ils nous ont suffit pour partager ce que beaucoup de couples ne partagent pas en une vie entière.
Nous avons traversé ensemble les bons moments comme les épreuves, toujours soudés… des interminables lignes droites patagoniennes aux sommets andins, de la cendre noire des volcans chiliens au lac de sel bolivien… Mes sautes d’humeur ne l’ont jamais effrayée tout comme j’ai toujours été tolérant avec ses faiblesses répétées de cardan.
Les souvenirs que nous avons partagés ensemble sont innombrables, mais … [lire la suite]
On the road again… back to Chile
Lima marquait une étape importante de mon idylle avec la Chérie Moya. C’était le point le plus au Nord que nous nous étions promis d’atteindre ensemble. Ma Subaru ayant été achetée au Chili, sa carte grise (patron en chilien dans le texte) ne me permettait de circuler librement que dans les pays du Mercosur (Chili, Argentine, Uruguay, Paraguay, Bolivie et Brésil) et au Pérou. Entrer en Equateur aurait été possible mais légèrement plus compliqué, nécessitant que j’obtienne des autorisations au préalable.
Liée au Chili par son immatriculation, ma Subaru ne pouvait être légalement revendue que dans ce pays. Etant d’excellentes voitures et difficiles à trouver dans le reste de l’Amérique Latine, j’avais eu plusieurs propositions … [lire la suite]
La Ruta 3
Départ de Punta Arenas et c’est parti pour 4200 kilomètres. La seule pause que je m’accorde est pour me rendre à la Péninsule de Valdès voir les orques tueurs, qui ne daigneront même pas me montrer le bout de leur nageoire.
Rouler 4200 kilomètres, principalement en ligne droite peut paraitre rébarbative, mais j’adore l’exercice. Cela permet de mieux se rendre compte de l’immensité de la Patagonie. Traverser les paysages pelés durant des dizaines et des dizaines d’heures, ne rien voir d’autre que le néant durant tout ce temps est inspirant et me laisse le temps de réfléchir face à notre insignifiance face aux éléments.
Pour me tenir compagnie, je n’ai pas grand chose de plus … [lire la suite]
Punta Arenas, où l’enfer de Dante version chilienne
Je reviens dans cette ville sans intérêt, simplement parce que c’est la seule à 1500 kilomètres à la ronde qui a un garagiste/carrossier agréé par mon assureur. Je l’avais contacté lors de mon premier passage à Punta Arenas 4 semaines plus tôt, afin qu’il commande les pièces nécessaires à la réparation, qu’il fallait faire venir en camion de Santiago (cf article précèdent).
Alors que je me pointe au garage, oh miracle! Les pièces sont arrivées et l’expert en assurance, avec lequel j’avais échangé quelques mails en incluant des photos d’Antarctique (il m’avait avoué que c’était son rêve d’y aller donc autant tenter de l’amadouer) avait même donné son feu vert pour les réparations … [lire la suite]
Ushuaia – La Fin del Mundo
19 janvier 2012, 14h17: ca y est, après 16 mois sur les routes, j’arrive enfin au bout du monde! C’est avec deux autostoppeurs ramassés un peu plus tôt au nord sur la route, que je franchis les panneaux d’entrée d’Ushuaia.
J’ai entendu beaucoup de choses sur cette ville, beaucoup de commentaires de personnes déçues par le peu d’activités que la ville propose et ses attraits limités comparés à la Patagonie. C’est un fait, Ushuaia dispose de peu de trésors cachés; l’essentiel de l’activité s’articule pourtant autour du tourisme, bien que les parcs nationaux avoisinant ne peuvent en aucun cas rivaliser avec leurs grands frères patagoniens, et la visite des quelques musées de la ville est … [lire la suite]
Inondations en Terre de Feu…
Je suis arrivé en Terre de Feu la veille. Des paysages rapés, des arbres que les locaux surnomment les bandera trees (arbres drapeaux), qui dans leur détermination à vivre ont su s’adapter aux contraintes éoliennes. Ils ont poussé horizontalement et se sont orientés dans la direction des vents dominants.
Sur la route les vestiges de la brève soif de l’or, qui a poussé des milliers de croates à émigrer dans cette zone au début du XXème siècle sont encore visibles. Leur enthousiasme aura été de courte durée; décus par les faibles quantités de métal jaune qu’ils trouvèrent sur place, ils se reconvertirent dans l’élevage extensif d’ovins.
Sur la route les interminables clôtures barbelées trahissent la … [lire la suite]
Le détroit de Magellan…
Arrivé à Punta Arenas au Chili, je suis dans la ville la plus australe du continent Sud Américain. Je vois des sourcils se froncer: “la ville la plus australe du monde est célèbre et se trouve en Argentine: il s’agit d’Ushuaia!” C’est exact à une remarque prés: Ushuaia ne se trouve pas sur le continent américain mais sur l’ile de Tierra del Fuego (la Terre de Feu).
Le continent Sud Américain s’arrête bel et bien au niveau du célèbre détroit de Magellan. Evidement ne voulant pas m’arrêter en si bon chemin, j’ai bien entendu choisi de la traverser. La traversée en ferry se fait depuis Punta Arenas vers la petite ville de Porvenir. 2h30 de … [lire la suite]
Yo tango una auto con una bong
El Calafate – Argentine, 6 janvier 2012, 17h41 l’heure du crime.
J’arrive de Chaiten et j’entre tout juste dans la ville d’El Calafate. Je me trouve sur l’avenue principale de cette ville argentine.
Je n’ai qu’une seule chose à l’esprit: trouver un pneu de rechange pour Chérie Moya qui roule depuis maintenant 1300 kilomètres avec une roue de secours lisse qui fait 10 pouces de diamètre de moins que les trois autres roues. En fait je mens, j’ai une deuxième chose à l’esprit : j’ai faim.
A l’entrée de la ville, je vois un panneau « Gomeria ». Je me gare en double file. Marion n’aime pas ma « place de stationnement » car … [lire la suite]
Entrada Baker et le passage en Patagonie argentine
Apres m’être bien amusé à pêcher la truite avec mes amis cyclistes, il était temps de reprendre le voyage. Comme je vous l’avais indiqué dans mon précèdent article (disponible ici), la route coté chilien s’arrête à Villa O’Higgins. Il faut donc que je remonte 250 kilomètres plus au Nord afin de traverser la Cordillères des Andes et de rejoindre l’Argentine, où la mythique Ruta 40 permet elle de descendre jusqu’à Ushuaia.
Après être revenu sur mes pas, je me lance sur la route qui mène au poste frontière d’Entrada Baker. Elle ressemble à un sentier de montagne mal entretenu, à tel point que je me demande si je ne me suis pas trompé … [lire la suite]
Session pêche à Villa O’Higgins
Comme je vous en avais parlé dans mon dernier article (disponible ici), le backpacker hotel le Mosco est le bon plan de Villa O’Higgins. Tous les voyageurs originaux qui passent par la ville s’y retrouvent, et nombre d’entre eux sont des cyclistes qui ont choisi 2 roues non motorisé pour traverser l’Amérique du Sud en partie voire dans son intégralité pour les plus tarés.
Je me suis senti incroyablement normal, banal même face à tous ces gens qui avaient pour le plus fainéant fait 3000 kilomètres sur son vélo et pour le plus brave plus de 20 000 (il arrivait de New York…). L’anniversaire d’une de ces courageuses cycliste qui fêtait ses 30 … [lire la suite]