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Amasra – Mets de l’huile petit homme

Posté par zetoune
24 octobre, 2010

On avait beau s’y trouver bien, il fallait bien que l’on quitte Istanbul. Pour rendre les adieux moins douloureux, c’est sous une pluie battante que nous prenons la direction de la Mer Noire, direction Amasra. C ‘est une petite ville de pêcheurs en bord de mer. La route sortant d’Istanbul n’est pas des plus agréable sur 200 kilomètres. Une sorte de gros périphérique à 6 voies que nous quittons enfin une fois passé Duzce, pour remonter plein Nord direction Zonduldak. Arrivés sur la côte, je me souviens, en regardant autour de moi, de mes cours de géographie du lycée. Les plateformes de forage de la Mer Noire sont juste en face de nous. La fameuse mer, dont j’entends parler chaque fois que mon Père essaie d’expliquer aux gens où se trouve l’Arménie, en leur répétant inlassablement : entre la Mer Noire et la Mer Caspienne. Cette fameuse mer est là à portée de main. Pour une raison curieuse je suis assez ému.

On continue à rouler en longeant la cote. Un choix peu pertinent d’itinéraire qui nous force à traverser une succession de petites villes sans charme particulier et aux routes les plus souvent défoncées. Le coté intéressant c’est que le cours de géographie à ciel ouvert continu, et nous découvrons que les bords de la Mer Noire sont riches en charbons. On aurait préféré le lire dans un livre, mais c’est trop tard ; nous sommes obligés de traverser d’immenses zones industrielles où se succèdent mines et énormes usines de transformation de charbon. De grandes cheminées crachent des fumées noires qui créent un épais voile de brouillard à l’horizon. Toujours aussi parano, je m’inquiète de l’odeur ambiante pensant que c’est ma moto. Je me vois déjà entrain de devoir changer mon embrayage ici, mais en fait non, ce n’est pas Lizzie qui refoule, c’est bien l’air autour de nous qui sent la suie. La mauvaise nouvelle c’est que la nuit se met à tomber et qu’elle tombe vite la bougre.

On est à une soixante de kilomètres de notre destination et on roule à la lueur des phares. La route est sombre et notre système de communication inter-casque fait des siennes, ce qui nous oblige à nous arrêter pour faire des points réguliers. Et soudain après une pause itinéraire et au moment de repartir, c’est le drame :

Le voyant de pression d’huile de Lizzie se met à clignoter et l’ordinateur de bord se met en warning. Séance de démontage de valises au milieu de nulle part à la lueur des lampes frontales. Un spectateur lui aussi entrain d ‘aller dieu sait où dans la pénombre regarde la scène interloqué. Nous posons les valises à terre pour pouvoir vérifier les niveaux d’huile, et là … autre problème : il est tout ce qu’il y a de plus correct. Redémarrage de la moto et 5 minutes plus tard, même topo, Lizzie se remet à clignoter comme un sapin de Noël.

Nous décidons de rajouter un peu d’huile en se disant que ca devrait faire augmenter la pression dans le moteur. Le « truc » semble marcher, bien que nous ne soyons pas rassurés. Il est 22h30, et rassurés ou pas il faut que l’on reparte. C’est ce que nous faisons. Quelques kilomètres plus loin, on fait une nouvelle pause, cette fois-ci dans une station service éclairée. Rebelote et re vérification du niveau d’huile pour s’apercevoir cette fois-ci, que le niveau max est largement dépassé. Les mots les plus imagés de mon vocabulaire se précipitent dans ma bouche pour qualifier le mécano à qui nous avions confié nos motos à Istanbul pour révision. Il est 23h00, et nous voici avec un tuyaux en plastique de perfusion que Yves-Armen avait réquisitionné à son boulot, entrain de siphonner de l’huile. Comme si ca ne suffisait pas, on s’aperçoit qu’elle a une très forte odeur d’essence, ce qui ne va pas en nous rassurant. Une heure plus tard et 150 ml de ressorti du réservoir nous reprenons la route pour Amasra qui n’est plus qu’à 20 bornes. Nous arrivons là -bas à minuit et trouvons un hôtel où dormir.

Nous mettons un place un plan d’attaque pour le lendemain :

  1. Chercher sur internet des cas de pannes similaires
  2. Appeler l’assistance BMW ma moto étant toujours sous garanti pour voir s’ils peuvent nous donner un coup de main
  3. Chercher de l’huile pour ma moto, pour faire une vidange qui de toute façon ne pourra pas faire de mal


Très contrarié mais extenué, on s’endort assez vite. Le réveil est mis pour 7 heures, mais c’est en fait à 6h00 que nous nous réveillons. En fait non, que le Muézin qui a vicieusement place les hauts parleurs de son minaret à coté de notre fenêtre, nous réveille.

On lui pardonne parce que nous avons pas mal de chose à faire.  Pour résumer rapidement: BMW Assistance ne peut pas nous aider parce que nous sommes passés du coté asiatique de la Turquie. Dommage puisque la garantie fonctionnait sur tout ce qu’il considérait être l’Europe, ce qui incluait la partie Occidentale d’Istanbul, mais s’arrêtait après le Bosphore. Un coup d’épée dans l’eau donc.

Les recherches sur internet ne nous apprennent pas grands choses de plus que ca. Soit un problème de pression d’huile (merci ca je m’en serais doute tout seul), soit un souci de capteur défectueux (ben ca aussi en fait je m’en serais douté).

On réfléchît un peu et on se souvient qu’en quittant le garage d’Istanbul le mécano nous avait dit avec un peu de fierté qu’il avait mi de l’huile semi synthétique dans la moto d’Yves-Armen et de l’huile synthétique dans la mienne. Je n’avais pas percuté sur le coup, mais en fait c’est bien sur. Le problème c’est ca : ma moto ne monte pas bien haut dans les tours et l’huile synthétique c’est pas bon pour elle. C’est même très mauvais et c’est certainement ca le souci.

Ca explique pas pourquoi la bécane sent l’huile, mais au moins ca clarifie cette histoire de capteur. Nous voici donc parti pour faire une vidange en plein Amasra. Le problème, c‘est qu’il n’y a pas de concessionnaire BMW la bas (curieux non ?) et que la plus grosse cylindre qu’ils ont, c’est la brêle de Memet, le Papy d’en face qui de doute façon a depuis longtemps arrêté de mettre de l’huile de moto dans son engin et l’a échangé contre de l’huile de voiture, bien moins cher…

Yak se lance donc à la chasse d’huile et après 2 heures de recherche à soixante kilomètres à la ronde, c’est finalement à 500 mètres de notre hôtel qu’on trouve 6 bidons d’huile Bulgare Prista semi-synthétique pour moteur 4 temps 10W40. BMW recommande de l’huile Castrol, mais bon Lizzie va devoir se contenter de ca, parce que Castrol n’a pas encore pénétré le marché Anatolien.

En parallèle, je parviens à entrer en contact avec la concession BMW la plus proche, soit celle de Ankara à 450 bornes d’ici quand même. Rendez-vous pris pour le lundi 8h00. Mais pour pouvoir s’y rendre, il va falloir vidanger et c’est ce que nous allons faire, et surtout que nous avons filmé pour vous. Alors plutôt que de vous le faire en mots, on va vous le faire en images 😉

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amasra, mecanique, turquie
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Commentaires
Commentaire par magdeleine le 24 octobre 2010 @ 22:02

premier souci mécanique, Anto sous pression au chevet de sa chère Lizzie; on croise les doigts pour sa convalescence.

Commentaire par zetoune le 25 octobre 2010 @ 16:14

@Magdeleine: Lizzie est de retour sur pied et plus de jamais d’attaque!

Commentaire par flo le 27 octobre 2010 @ 23:36

Ca valait le coup de prendre des cours de meca, Anto le mecano en pleine demonstration de son savoir-faire! Enfin en tout cas les sardines avaient l’air synpathiques 😉

Commentaire par zetoune le 28 octobre 2010 @ 05:33

@Flo,
Je confirme les sardines en valaient la peine. Cela dit, je me saurais volontier passer de l’adrenaline quand j’ai vu les diode de ma moto clignotter rouge

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